C’est la faute à Molière : Une bande dessinée qui fait rire et l’histoire du théâtre français
Amateurs de culture et de théâtre, réjouissez-vous. La bande dessinée C’est la faute à Molière, premier tome d’Une histoire de la Comédie-Française, vient de paraître aux éditions Rue de Sèvres et c’est une véritable pépite.
Signée par le scénariste Michaël Le Galli et mise en images par la talentueuse Virginie Augustin, cette BD nous entraîne dans les coulisses de la Comédie Française, la plus prestigieuse institution théâtrale française.
Loin d’être un cours d’histoire poussiéreux, l’album nous offre une plongée jubilatoire dans trois siècles de passion pour les planches, d’intrigues de couloir et de luttes artistiques.
Des personnages historiques qui prennent vie et voix au chapitre
Dans « C’est la faute à Molière », les lecteurs sont invités à rencontrer des figures emblématiques de l’histoire française.
Jugez plutôt :
« Un récit flamboyant, digne de la grandeur de mon règne. Que l’on joue cette BD sur toutes les scènes du royaume ! » — Louis XIV
« Un récit vif, intelligent et plein d’humour, à l’image de la comédie elle-même. » — Beaumarchais
« C’est pas moi, j’étais même pas là ! » — Molière
Ces citations fantaisistes illustrent parfaitement le ton espiègle et décalé qui fait le charme de cet album.
Vous y croiserez Molière (bien sûr), mais aussi Voltaire, Beaumarchais, Talma, et même Olympe de Gouges. Leurs luttes pour la reconnaissance artistique, leurs rivalités et leurs passions sont mises en lumière avec autant d’érudition que d’humour. Napoléon lui-même s’invite dans cette aventure qu’il qualifie d' »aussi spectaculaire que moi ! ».
Le trait expressif d’Augustin, oscillant avec maestria entre caricature et réalisme, donne vie à des personnages hauts en couleur dans des décors minutieusement reconstitués. Les couleurs chaudes et les mises en scène théâtrales nous transportent instantanément dans le Paris des XVIIe et XVIIIe siècles.
Plongez dans trois siècles d’intrigues du pouvoir et des planches
L’album nous raconte comment, au XVIIe siècle, le roi Louis XIV décida d’encourager une troupe réunissant les meilleurs comédiens du royaume. Contrairement à la légende, la Comédie-Française n’est pas une création directe de Molière… mais ce n’est pas tout à fait faux non plus !
Cette bande dessinée ne se contente pas de raconter des anecdotes, elle tisse un récit qui explore des thèmes universels comme l’amour, la mort, la corruption et le drame, le tout avec une touche d’humour irrésistible.
La Comédie-Française à l’honneur
Si Molière occupe une place centrale au début, l’album s’attache rapidement à l’histoire globale de de la Comédie-Française, la célèbre troupe de théâtre.
« C’est la faute à Molière » offre une perspective unique sur l’impact du théâtre sur la culture française. Les lecteurs pourront ainsi découvrir comment les figures historiques qui prennent part au récit ont influencé le monde du spectacle et, par extension, notre société actuelle.
Pourquoi ce livre vaut le détour ?
Ce qui rend « C’est la faute à Molière » si spécial, c’est sa capacité à allier humour et réflexion. Cette BD réussit à rendre l’histoire accessible et divertissante, tout en invitant le lecteur à réfléchir sur des questions profondes. Le style d’écriture, à la fois léger et incisif, saura séduire un large public : enfants et grands enfant, passionnés d’histoire et amateurs de bande dessinée.
Un second tome est en préparation : il poursuivra l’histoire de la Comédie-Française jusqu’à nos jours, en explorant l’évolution de cette institution qui continue de former de grands noms de la scène contemporaine, comme Laurent Lafitte, Benjamin Lavernhe ou Pierre Niney.
FAQ : « C’est la faute à Molière »
Qui est Michaël Le Galli, le scénariste ?
Michaël Le Galli est un auteur de bande dessinée passionné par l’histoire, les mythes et les récits collectifs. Diplômé en histoire et en archéologie, il entame sa carrière dans l’audiovisuel avant de se consacrer à l’écriture de scénarios. Il est à l’origine de nombreuses séries telles que Le Codex Angélique, La Guerre des Gaules, Sept Guerrières ou encore Les Cercles d’Akamoth.
Ce qui caractérise son travail, c’est son talent à rendre le passé accessible et vivant, sans jamais sacrifier la rigueur historique.
Qui est Virginie Augustin, l’illustratrice ?
Virginie Augustin est une autrice et dessinatrice de bande dessinée au parcours singulier. D’abord formée à l’animation (elle a travaillé chez Disney, notamment sur Tarzan), elle se tourne ensuite vers la BD où son talent éclate au grand jour avec des œuvres comme Alim le Tanneur, Whaligoë, Monsieur Désire ? ou 35 ans, dont 15 avant Internet.
Elle a collaboré avec plusieurs auteurs marquants, notamment Hubert, et a réalisé un album de « Casus expansions » chez Glénat. En 2025, son trait expressif et élégant fait merveille dans C’est la faute à Molière paru chez Rue de Sèvres.
Qui l’éditeur Éditions Rue de Sèvres ?
Fondée en 2013 par Louis Delas, Rue de Sèvres s’est rapidement imposée comme l’un des pôles créatifs les plus exigeants et reconnus de la bande dessinée francophone. Installée à Paris, au 11 rue de Sèvres, la maison appartient au prestigieux groupe L’École des loisirs, référence historique de la littérature jeunesse depuis les années 1960.
Rue de Sèvres se distingue par un catalogue resserré et soigné, composé d’environ 40 à 50 titres par an. Elle privilégie les projets porteurs d’une ambition littéraire et graphique forte, qu’il s’agisse de créations originales, d’adaptations d’œuvres littéraires ou de récits issus de l’univers jeunesse de L’École des loisirs.
Son ambition : constituer un fonds de classiques modernes, en bande dessinée jeunesse comme en BD tout public et ado-adulte.
Avis dans la presse
“On y croise les figures fondatrices du théâtre français, mais aussi les conflits de pouvoir et les luttes sociales qui ont façonné l’institution.” – Émilie Vandevelde, RTBF Culture (8 mai 2025)
“L’ouvrage se distingue par son ton à la fois léger et pédagogique. Les auteurs réussissent à rendre accessibles des faits historiques complexes grâce à un dessin aéré, plein d’humour et de références.” – Philippe Tomblaine, Carte blanche, Radio France (15 avril 2025)
« Vivant comme ce découpage aéré, pédagogue et lisible, qui abandonne souvent les cases traditionnelles pour multiplier les formats. » – Enzo Janin-Lopez, La Terrasse (19 mars 2025)